L'UNSa libre info n° 10 : Juillet 2017
Retour du jour de carence : démagogique et injuste
La décision de réintroduire un jour
de carence, annoncée par le ministre Gérald Darmanin lors des États Généraux
des comptes de la nation, est profondément injuste car elle nuit à la santé des
agents publics alors que leurs conditions de travail se dégradent fortement.
Les agents ne s’absentent pas sans raison !
Elle
est démagogique car ce n’est pas cette mesure représentant 170 millions d’euros
qui rééquilibrera le budget de la France et qui permettra d’économiser les 5
milliards nécessaires pour boucler le budget 2017, selon l’audit de la Cour des
comptes. Elle est tout simplement inutile !
Elle
est injuste car les agents ne sont pas couverts par une convention collective
comme les deux tiers des salariés.
Elle
est injuste, en particulier, pour tous les agents qui exercent par tous les
temps en extérieur ou pour tous ceux qui ne peuvent absolument pas assurer leur
mission en cas de maladie au risque de contaminer les plus fragiles comme à
l’hôpital.
Elle
est démagogique et populiste.
Pour
l’UNSA-Fonction Publique, après le gel annoncé de la valeur du point d’indice,
cette mesure apparait comme un manque de reconnaissance de l’implication des
agents publics dans leurs missions. Le ministre a également confirmé la
suppression de 120 000 postes. La fonction publique et les agents publics ne
peuvent être ramenés en permanence à une ligne budgétaire !
L’UNSA-Fonction
Publique demande une amélioration des conditions de travail et une réelle
qualité de vie au travail. C’est ce qu’elle réaffirmera lors du prochain
Conseil Commun de la Fonction Publique en demandant, entre autres, au ministre
de l’action et des comptes publics de permettre à tous les agents de disposer
d’une protection sociale complémentaire incluant une participation
significative des employeurs publics.
De
plus, si carence il y a, c’est bien celle du dialogue social, sur les trois
récentes annonces qui frappent les agents publics.