L’UNSA Fonction publique pour une hausse de 10% du point d'indice

Dégel du point d’indice avant l’été.  Cette annonce lève un tabou mais devra devenir réalité. L’UNSA Fonction Publique demande depuis des années la revalorisation du point d’indice. Aujourd’hui, elle a chiffré cette revendication à 10%.

Retour en arrière

C’est sous la Présidence de Nicolas Sarkozy que le gel du point d’indice a été décidé en 2011. Depuis, une seule augmentation a pu être obtenu en 2016 de 1,2% dans le cadre de l’accord PPCR (Parcours Professionnel, Carrière et Rémunération), décidée sous François Hollande. Elle a été divisé en 2 hausses de 0,6% en juillet 2016 et en février 2017. Depuis, plus rien !

Pire, les réajustements nécessaires et indispensables des grilles de rémunération les plus basses ont conduit à un écrasement des carrières effaçant l’amélioration des grilles indiciaires. Ainsi les agents de catégorie B voient leur début de carrière identique à ceux de catégorie C. Nous estimons que cette situation n’est plus tenable. 

En 2016, l’UNSA FP avait considéré que l’accord PPCR qui prévoyait un rendez-vous salarial annuel et une discussion sur les rémunérations tous les 3 ans devait permettre une évolution régulière de la valeur du point d’indice. Malheureusement, les rencontres annuelles ont bien eu lieu mais sans volonté du gouvernement actuel de le revaloriser.

L’engagement des agents doit être reconnu

Les agents publics ont fait le choix de donner un sens à leur travail au service de l’intérêt général. Ils sont fiers de leur mission qu’ils assurent quelles que soient les circonstances. Les Français l’ont bien compris et parfois les applaudissent.

Cependant, le constat est amer, l’attractivité de la fonction publique a baissé. L’État et les hôpitaux peinent à recruter. La fonction publique et ses 5,5 millions d’agents ont besoin de la reconnaissance de leurs employeurs. Cette reconnaissance passe par une augmentation régulière de la base de leur rémunération, c’est-à-dire de la valeur du point d’indice.

Cette augmentation est d’autant plus indispensable que l’inflation dépasse aujourd’hui les 3,6 % en an … première fois depuis 1991. Elle est aussi essentielle pour redonner de l’attractivité à la fonction publique dans une perspective de plein emploi.

Pourquoi l’UNSA propose 10% ?

Depuis 2011 l’inflation dépasse 13%. Depuis le début du quinquennat actuel, l’inflation est de l’ordre de 5%. En juin 2022, les prévisions évoquent une inflation proche de 6% sur un an. Il s’agit donc, à la fois, de rattraper mais aussi d’anticiper. 

Une hausse du point concerne tous les salaires de tous les agents publics, les fonctionnaires mais aussi les contractuels, les enseignants comme les policiers, les aides-soignants comme les ingénieurs ou les agents des collectivités. Elle impactera positivement le niveau de pensions des futurs retraités.

L’UNSA propose également d’instaurer un mécanisme de relèvement automatique de la valeur du point d’indice à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays européens ou pour le SMIC.

Un tabou est tombé 

L’annonce de la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques est donc très importante car aucun Président de la République élu ne pourra l’ignorer.

Elle répond à une exigence juste des agents et à une de leurs attentes. La France en a besoin afin de pouvoir continuer d’attirer des jeunes, de leur donner envie d’effectuer une carrière au service des autres, pour disposer d’une fonction publique attractive, de haut niveau, atout de notre pays, reconnue et enviée partout et par tous.

Luc Farré

Secrétaire Général de l'UNSA Fonction Publique

CDG 50 LETTRE OUVERTE AUX ELUS LOCAUX DE LA MANCHE

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        UNSA / CGT / CFDT / FAFPT
                Territoriaux de la Manche
CDG 50 La démocratie sociale en DANGER

 
À Monsieur le Président,
Monsieur-Madame le(a) Vice-Président (e),
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d'Administration,
du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Manche.
 
Objet : Vote électronique élections professionnelles décembre 2022
 
 
Mesdames, Messieurs,
Nous, membres de l'intersyndicale,  , unsa ,cgt,  cfdt, fafpt du C.D.G.50 avons l'honneur de vous transmettre nos observations quant à la mise en place du vote par voie électronique pour les prochaines élections professionnelles 2022.
Il convient en premier lieu de vous rappeler que nous ne sommes aucunement opposés, sur le principe, au vote électronique. Nous avons cependant de très fortes réserves s'agissant de l'organisation que vous proposez, notamment au vu de la fracture numérique existante sur notre territoire et de l'absence d'alternative proposée quant au mode de vote, à savoir la continuité d'un vote « papier ».
En effet, si le vote électronique s'avérait être la seule modalité de vote possible pour les prochaines élections, alors il est certain qu'un grand nombre d'agents ne seront pas en mesure de s'exprimer avec cet outil, créant une situation d'abstention massive par défaut et portant sévèrement atteinte à la sincérité du scrutin.
Si monsieur le Président du comité technique a rappelé, lors de la réunion du Comité Technique en date du 25 novembre 2021, l'avis favorable au vote électronique du Conseil d'Administration, il a ajouté :
qu'il était d'accord pour que les agents soient accompagnés pour le vote,
qu'une demande de mise à disposition d'agents serait faite auprès des collectivités,
 que les enveloppes pour les votes (contenant les procédures) seraient envoyées aux collectivités et que celles-ci les remettraient aux agents contre signature d'une liste d'émargement.
Or, nous ne pouvons que constater qu'aucun écrit n'a été communiqué pour fixer ces décisions !
Il y a lieu aussi de soulever qu'une telle mise à disposition imposerait un transfert de dépenses vers les collectivités, à défaut d'un remboursement auprès de ces dernières du temps passé, une désorganisation au sein des collectivités – l'agent mis à disposition ne pouvant dès lors exercer ses missions habituelles - et qu'au surplus, elle remettrait en question la confidentialité et la sincérité du scrutin de chaque agent, par la présence d'un autre agent mis à disposition ayant le rôle de « directeur de vote ».
Nous souhaiterions, à cet égard, connaître les modalités techniques du vote électronique du prestataire informatique que vous avez retenu. En effet, si le vote électronique est rendu possible avec des identifiants et des mots de passe transmis individuellement à chaque agent, la procédure serait relativement simple pour des agents ayant une maîtrise plus ou moins avancée de l'outil informatique. Cependant, si la procédure nécessite obligatoirement de détenir une adresse électronique, de la créer, de créer un compte ou de posséder du matériel informatique à son domicile, alors naîtrait un réel obstacle à l'utilisation de ce procédé pour les agents « illectroniques ».
Nous avons d'ores-et-déjà porté nos inquiétudes lors des derniers Comités Techniques. L'intersyndicale regrette encore une fois l'absence de dialogue social depuis le nouveau mandat et le balayage systématique, par les membres du Conseil d'Administration, de nos inquiétudes et de la réalité, pour les agents, sur notre territoire.
Nous souhaitons qu'en cas d'instauration du vote électronique pour les élections professionnelles à venir, il ne soit pas la seule modalité d'accès au scrutin, en offrant aux agents une alternative : la subsistance du vote « papier » tel qu'ils le connaissent. Il sera utilement rappelé l'article 5 alinéa I du décret n°2014-793 du 9 juillet 2014 qui prévoit que deux modes de vote peuvent coexister lors des scrutins. Cette combinaison permettra de garantir le droit d'accès au vote de chaque agent, notamment de ceux éloignés de l'outil électronique.
Nous souhaitons enfin que soit étudiée la possibilité de mettre à jour les adresses des agents dans le logiciel AGIRHE pour l'envoi des enveloppes directement à leur domicile. Le logiciel offre déjà cette possibilité ; il est ainsi tout à fait possible pour les collectivités de compléter cette base de données dites AGIRHE tout en convenant d'une date limite de mise à jour, comme deux mois avant les élections.
L'intersyndicale espère simplement que nos demandes seront enfin prises en considération et ce, pour assurer la sincérité du vote de chaque agent et permettre la plus haute participation à ce vote.
Nous vous adressons, Monsieur le Président, Monsieur, Madame, le(a) Vice-Président(e), Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d'Administration, nos sincères salutations.