Communiqué de presse -



« Elaboration d’un nouveau contrat social » :

                       Véritable dialogue social                          ou poudre de perlimpinpin ?


A l’occasion de la présence du Secrétaire d’Etat, M. Olivier DUSSOPT lors de la séance plénière du CSFPT du 14 février 2018, l’UNSA par la voix d’Eric CONEIM a porté haut et fort son analyse de la situation suite à l’annonce gouvernementale de « lancer un chantier visant à élaborer un nouveau contrat social avec les agents publics ».

L’UNSA a démontré que la situation dépeinte au travers d’éléments de langage bien rodés, n’était pas  aussi figée que ce que les membres du gouvernement laissent entendre.


Le statut est-il un carcan ?

L’UNSA a rappelé que la fonction publique territoriale, fonction publique de proximité, a dû s’adapter aux  réformes territoriales successives. Depuis son existence (1983), le statut de la fonction publique a su évoluer  pour permettre la mise en place des réformes politiques. L’UNSA fera entendre ses propositions pour une  évolution du statut favorable à la fois aux agents territoriaux et aux usagers du service public.



Les fonctionnaires sont-ils tous traités pareil ?

L’UNSA a rappelé que des outils permettant de reconnaître la valeur professionnelle des agents existent déjà, au travers leur déroulement de carrière et de l’individualisation d’une part de leur rémunération. Mais leurs utilisations se heurtent plutôt à un défaut de management. Quant aux niveaux de rémunération, la composition des effectifs de la FPT (75% d’agents de cat. C) fait que 30% de ses agents gagnent moins de 1500 euros par mois (pour la même proportion pour la FPE, le montant est de 2000 euros),



Le recrutement des contractuels est-il complexe ?

L’UNSA a rappelé que le taux des contractuels employés par la fonction publique territoriale est le plus élevé des trois versants (25 %). L’UNSA est attachée au recrutement d’agents statutaires, qui permet la garantie de neutralité au regard des intérêts publics et du service rendu aux usagers.



Faut-il inciter les fonctionnaires à partir ?

L’UNSA a rappelé que le dispositif existe déjà et qu’il ne fonctionne pas, même dans les collectivités les mieux dotées financièrement ! Il ne correspond pas forcément aux attentes des employeurs territoriaux: face aux transferts réguliers de compétences, ils attendent de leurs agents la plus grande implication et souhaitent conserver dans leurs effectifs les meilleurs éléments. Cela va à l’encontre de la gestion prévisionnelle des effectifs... L’UNSA considère qu’il faut plutôt favoriser la mobilité inter-versants.



Le dialogue socialest-il une contrainte ?

L’UNSA a rappelé que même qu’elle porte de propositions d’amélioration aux projets de textes soumis, les rendant plus lisibles pour les employeurs et les agents, ses amendements sont systématiquement rejetés par le gouvernement, ce qui interroge sur le respect des travaux des partenaires sociaux, qui vont pourtant dans le sens d’une meilleure efficacité!



L’UNSA considère que le gouvernement lance des annonces caricaturales et populistes, qui interviennent avant la fin des travaux de CAP 2022 qu’il a pourtant lui-même organisées. Poudre de perlimpinpin ou véritables négociations, chacun jugera dans quelques mois !


Tous dans l'action le 22 mars 2018



UNSa TERRITORIAUX DE LA MANCHE
L’emploi, le pouvoir d'achat
MOBILISATION du 22 mars 2018

Après consultation de la base, l’UNSA Territoriaux rejoint le mouvement de l’intersyndicale Fonction publique prévu le 22 mars, et appelle à la mobilisation, pour les missions publiques, l’emploi, le pouvoir d’achat.

L’UNSA Territoriaux a pris la décision dans son dernier bureau d’appeler les agents de la FPT à se joindre au mouvement intersyndical du 22 mars.

POUR

·     Une négociation sala­riale immé­diate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rat­tra­page des pertes subies et l’aug­men­ta­tion du pou­voir d’achat ;

·       L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nom­breux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;

·       Un nou­veau plan de titularisation des contractuelles, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son exten­sion comme le préconise le gouvernement ;

·       Des dis­po­si­tions exi­gean­tes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;

·       L’abrogation du jour de carence ;

 - La défense et la péren­ni­sa­tion du sys­tème de retraite par répar­ti­tion et des régi­mes par­ti­cu­liers.
    Pour les missions publiques,
Nous vous tiendrons informés des modalités de cette journée d'action



DONNEZ VOTRE AVIS !



Mobilisation Fonction Publique 

une action, oui mais laquelle ?

A vous de décider!!!

L’UNSA Fonction Publique consulte les agents publics sur les moda­li­tés d’une action fonc­tion publi­que.
L’UNSA Fonction Publique est favo­ra­ble à une action la plus large pos­si­ble autour du pou­voir d’achat des agents publics, de la défense de la fonc­tion publi­que et de la pro­mo­tion des ser­vi­ces publics.
Elle a pro­posé à l’inter­fé­dé­rale réunie le 6 février de repor­ter la déci­sion de la moda­lité d’action après la tenue des ren­contres  bila­té­ra­les et mul­ti­la­té­ra­les annon­cées par le gou­ver­ne­ment, sans succès.
L’UNSA Fonction Publique décide de consul­ter ses adhé­rents, ses sym­pa­thi­sants et plus lar­ge­ment les agents publics sur les      moda­li­tés et la forme de cette action.
Elle réu­nira un Bureau National extra­or­di­naire pour arrê­ter sa  déci­sion.
L’UNSA Fonction Publique annon­cera ensuite la forme de sa       par­ti­ci­pa­tion à une action dans la fonc­tion publi­que.

Voir en ligne :  



la fonction publique en danger



Fonction publique :
En marche rapide vers un recul ?
 
L’UNSA constate que le gouvernement lance des chantiers sans discussion préalable avec les organisations syndicales, sans attendre la fin de la consultation qu’il a lancé, sans qu’un débat national autour de la fonction publique n’ait eu lieu ni pendant la campagne présidentielle, ni au parlement.
En effet, le Premier Ministre vient d’annon­cer l’ouver­ture d’une « grande » concer­ta­tion autour de 4  chan­tiers tous essen­tiels.

• Un recours massif aux contrac­tuels  
• Le déve­lop­pe­ment de la rému­né­ra­tion au mérite                  
• La sim­pli­fi­ca­tion des Instances repré­sen­ta­ti­ves des per­son­nels 
• L’accom­pa­gne­ment des départs ou des reconver­sions dans la fonc­tion    publi­que
Ainsi il sou­haite étendre « plus lar­ge­ment » l’embau­che sous contrat « ne béné­fi­ciant pas de l’emploi à vie ». Pour l’UNSA, cette annonce est une remise en ques­tion du statut de la fonc­tion publi­que, statut essen­tiel pour main­te­nir le prin­cipe d’indé­pen­dance et le prin­cipe d’égalité à l’accès aux métiers de la fonc­tion publi­que et ainsi, la péren­nité des droits que le ser­vice public garan­tit à tous les citoyens.

Le pre­mier minis­tre annonce également son sou­hait de déve­lop­per davan­tage une rému­né­ra­tion au mériteL’UNSA cons­tate qu’elle existe déjà dans la fonc­tion publi­que. S’agit-il d’aller au-delà, vers une indi­vi­dua­li­sa­tion des rému­né­ra­tions sur le modèle des entre­pri­ses pri­vées ?

Il ouvre le chan­tier de la sim­pli­fi­ca­tion des ins­tan­ces repré­sen­ta­ti­ves du       per­son­nels, autre élément cons­ti­tu­tif du statut de la fonc­tion publi­que. Ce     der­nier pré­voit expres­sé­ment la consul­ta­tion des repré­sen­tants des per­son­nels sur la ges­tion des car­riè­res, sur l’orga­ni­sa­tion et le fonc­tion­ne­ment des             ser­vi­ces, clefs de voute de la défense des droits des agents et de leurs       condi­tions de tra­vail. Avec une trans­pa­rence dans la ges­tion des car­riè­res des agents, loin de l’action des grou­pes de pres­sion, on garan­tit au citoyen une fonc­tion publi­que neutre et indé­pen­dante donc centré sur l’inté­rêt géné­ral. 

L’UNSA réaf­firme son atta­che­ment aux Comités Techniques (CT), aux Commission Administratives Paritaires (CAP) et aux Comité d’hygiène, de sécu­rité et de condi­tion de tra­vail (CHSCT).

Enfin, un plan de départs volon­tai­res et de reconver­sions est, dès à pré­sent, « ima­giné ». Pour un gou­ver­ne­ment qui s’en défen­dait, il s’agit bien du retour de la RGPP. PDV, reconver­sion, cette confir­ma­tion dégui­sée d’une        sup­pres­sion mas­sive de postes publics augure mal du réta­blis­se­ment de l’emploi dans un pays qui est encore enfoncé dans le chô­mage de masse.

Quelle place pour l’inté­rêt géné­ral ? Quelle place pour le marché ? Quelles garan­ties d’égalité des droits pour les citoyens dans un pays en défi­cit pro­fond de cohé­sion sociale ? Ce sont des ques­tions qui, au-delà des agents publics et de la défense légi­time de leurs inté­rêts de tra­vailleurs sont posées à tous les citoyens. 

C’est dans cet esprit que l’UNSA par­ti­ci­pera à toutes les         dis­cus­sions aux­quel­les elle aura accès. Oui à une évolution de la fonc­tion publi­que fran­çaise mais dans le res­pect de ces    prin­ci­pes répu­bli­cains essen­tiels.