Annonces sur les salaires : les précisions...

Le gouvernement vient d’annoncer une mesure salariale unilatérale en direction des bas salaires des fonctionnaires… C’est une conséquence directe de la mobilisation des agents publics le 15 mai dernier à l’appel de l’intersyndicale UNSA, Solidaires, FA-FPT, FSU, CGT, CFTC et CFDT.

L’UNSA Fonction Publique prend acte des annon­ces uni­la­té­ra­les qui sont une reconnais­sance du pro­blème de pou­voir d’achat ren­contré par les agents. En revan­che, la mesure ne répond pas à la néces­sité d’ouvrir des négo­cia­tions sala­ria­les sur la valeur du point d’indice. Tous les agents sont concer­nés !
La mesure s’appuie sur une baisse de la rete­nue pour pen­sion. Comprenne qui peut : les coti­sa­tions retraite aug­men­tent conti­nuel­le­ment depuis 2010. En 2015, elles vont passer de 9,14% à 9,54%... mais dans le même temps une exo­né­ra­tion pou­vant attein­dre 1,8% va concer­ner cer­tains fonc­tion­nai­res. 
L’UNSA Fonction publi­que a posé la ques­tion de l’équilibre du régime des agents ter­ri­to­riaux et hos­pi­ta­liers régis par une caisse (la CNRACL). L’État devrait com­pen­ser le manque à per­ce­voir ce qui ne devrait pas en affec­ter l’équilibre.

Le dispositif est présenté de façon optimiste sinon spécieuse.

On annonce 2% de baisse alors qu’aucun agent ne pourra en béné­fi­cier compte-tenu des aug­men­ta­tions des indi­ces de la caté­go­rie C et B à la date de mise en appli­ca­tion des déci­sions. 
La pré­sen­ta­tion laisse penser que l’exo­né­ra­tion obte­nue se tra­duira par une aug­men­ta­tion du trai­te­ment et qu’elle devrait concer­ner tous les agents de caté­go­rie C. Le docu­ment joint le démon­tre, ce ne sera pas le cas pour ceux en fin d’échelle 6. Pas plus pour les agents de caté­go­rie A au 6ème échelon.
Au final, un dis­po­si­tif qui ne répond pas à notre demande d’une reva­lo­ri­sa­tion géné­rale et ne sau­rait cons­ti­tuer une réponse à l’exi­gence sala­riale mani­fes­tée par les agents publics.

DÉCENTRALISATION

Entre sup­pres­sion des dépar­te­ments, redé­cou­page des régions, émergence des métro­po­les et des inter­com­mu­na­li­tés, bien malin celui qui aujourd’hui peut tirer « le bon fil de la bonne bobine » !
A l’UNSA Territoriaux nous avons tou­jours sou­tenu le prin­cipe de la décen­tra­li­sa­tion. Mais aujourd’hui la méthode ne nous convient pas.Il s’agit d’une appro­che pure­ment comp­ta­ble qui ne tient abso­lu­ment pas compte de l’effi­cience des ser­vi­ces publics et de l’avenir des agents publics. Cette impro­vi­sa­tion per­ma­nente sans pers­pec­tive est anxio­gène et fait le lit de l’insé­cu­rité sociale.
Le gou­ver­ne­ment doit arrê­ter de mal­trai­ter ses fonc­tion­nai­res et fixer le cap.

POUVOIR D’ACHAT


Après la mobi­li­sa­tion du 15 mai der­nier, le gou­ver­ne­ment a dû faire une pro­po­si­tion reconnais­sant ainsi l’exis­tence d’un pro­blème impor­tant de pou­voir d’achat pour les agents publics.
Nous avons bien entendu les hypo­thè­ses avan­cées par la Ministre de la Fonction Publique d’allè­ge­ment dégres­sif des coti­sa­tions retrai­tes pour les fonc­tion­nai­res les moins rému­né­rés.
A cette pro­po­si­tion plu­sieurs cons­tats et inter­ro­ga­tions :
Cette mesure si elle devait être appli­quée accen­tue­rait encore les cri­ti­ques non fon­dées à l’égard des « avan­ta­ges » des fonc­tion­nai­res.
Cela contri­bue­rait à creu­ser le trou finan­cier des régi­mes de retrai­tes par répar­ti­tion et encou­ra­ger ceux qui mili­tent pour les sys­tè­mes de retraite par capi­ta­li­sa­tion.
Il est alors légi­time de se poser la ques­tion de savoir si la baisse des coti­sa­tions retraite des agents ne va pas entraî­ner une baisse du droit à la retraite des per­son­nes concer­nées par ces bais­ses de coti­sa­tions. Dans un sys­tème de retraite où les droits à retraite sont néces­sai­re­ment liés au niveau des coti­sa­tions ver­sées, on ne peut être qu’inquiets.
En tout état de cause, ces pro­po­si­tions ne peu­vent rem­pla­cer un rendez-vous sala­rial sur le pou­voir d’achat. De la même façon, c’est un choix poli­ti­que de ne pas annon­cer une reva­lo­ri­sa­tion du pou­voir d’achat des fonc­tion­nai­res, même à minima. Syndicalement, l’UNSA Territoriaux au nom de la réduc­tion des défi­cits publics ne sou­tien­dra jamais que l’on demande des efforts sup­plé­men­tai­res à des fonc­tion­nai­res qui gagnent moins de 2000 euros par mois.

UNSA TERRITORIAUX 50

Unsa-Territoriaux

Laïcité, démocratie, solidarité, liberté, humanisme, justice sociale et réformisme. Sept valeurs fondatrices autour desquelles se sont réunies les organisations constitutives de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes.
L’UNSA Territoriaux est une Fédération, com­po­sante de l’UNSA Fonction publi­que, elle même membre de l’UNSA.

Un profond attachement à la laïcité de la République, à la démocratie, à la défense du service public, au droit à l’emploi, à la fraternité et à la tolérance.

L’UNSA s’est fixée comme objec­tif de pro­mou­voir un pro­grès social dura­ble, de lutter contre toutes les formes d’exclu­sion, de par­ti­ci­per acti­ve­ment à la cons­truc­tion d’une Europe sociale, de défen­dre l’emploi et le ser­vice public. Ni adepte du refus sys­té­ma­ti­que, ni soup­çon­na­ble de com­plai­sance, l’UNSA est bien déci­dée à faire enten­dre sa voix. Elle pri­vi­lé­gie tou­jours le dia­lo­gue et la négo­cia­tion pour faire abou­tir les reven­di­ca­tions de ses adhé­rents et pour faire pro­gres­ser son projet social pour les sala­riés.

L’autonomie revendiquée

L’UNSA affirme sa totale indé­pen­dance à l’égard des pou­voirs poli­ti­ques, économiques, des partis poli­ti­ques, des reli­gions.
La cons­ti­tu­tion de l’UNSA obéit au prin­cipe de liberté et de pleine auto­no­mie des orga­ni­sa­tions qui la com­po­sent. L’UNSA res­pecte l’iden­tité et la spé­ci­fi­cité des orga­ni­sa­tions adhé­ren­tes, ainsi que l’indé­pen­dance dans leur champ d’acti­vité.
L’UNSA s’inter­dit toute ingé­rence à trai­ter des pro­blè­mes qui sont pro­pres à cha­cune des orga­ni­sa­tions qui la com­po­sent.
Dans l’UNSA, chaque orga­ni­sa­tion syn­di­cale exerce sa res­pon­sa­bi­lité dans la plus grande auto­no­mie et dans le res­pect de ses sta­tuts.

L’Autonomie liberté

C’est une orga­ni­sa­tion qui laisse à chaque struc­ture la liberté de déter­mi­ner ses reven­di­ca­tions dans son champ de syn­di­ca­li­sa­tion. Ce sont aussi les orga­ni­sa­tions de base qui déter­mi­nent elles-mêmes leur fonc­tion­ne­ment.

L’Autonomie indépendance

C’est la volonté pour le syn­di­cat de déter­mi­ner seul ses reven­di­ca­tions, en-dehors de tout esprit par­ti­san, notam­ment sans l’inter­ven­tion des partis poli­ti­ques ou des obé­dien­ces reli­gieu­ses. C’est la pos­si­bi­lité de négo­cier et de contrac­ter avec tous leurs inter­lo­cu­teurs.
Pour l’UNSA TERRITORIAUX une seule règle : la défense de la Fonction Publique Territoriale et par voie de consé­quence des agents qui la com­po­sent et uni­que­ment celle-là.