POUVOIR D’ACHAT


Après la mobi­li­sa­tion du 15 mai der­nier, le gou­ver­ne­ment a dû faire une pro­po­si­tion reconnais­sant ainsi l’exis­tence d’un pro­blème impor­tant de pou­voir d’achat pour les agents publics.
Nous avons bien entendu les hypo­thè­ses avan­cées par la Ministre de la Fonction Publique d’allè­ge­ment dégres­sif des coti­sa­tions retrai­tes pour les fonc­tion­nai­res les moins rému­né­rés.
A cette pro­po­si­tion plu­sieurs cons­tats et inter­ro­ga­tions :
Cette mesure si elle devait être appli­quée accen­tue­rait encore les cri­ti­ques non fon­dées à l’égard des « avan­ta­ges » des fonc­tion­nai­res.
Cela contri­bue­rait à creu­ser le trou finan­cier des régi­mes de retrai­tes par répar­ti­tion et encou­ra­ger ceux qui mili­tent pour les sys­tè­mes de retraite par capi­ta­li­sa­tion.
Il est alors légi­time de se poser la ques­tion de savoir si la baisse des coti­sa­tions retraite des agents ne va pas entraî­ner une baisse du droit à la retraite des per­son­nes concer­nées par ces bais­ses de coti­sa­tions. Dans un sys­tème de retraite où les droits à retraite sont néces­sai­re­ment liés au niveau des coti­sa­tions ver­sées, on ne peut être qu’inquiets.
En tout état de cause, ces pro­po­si­tions ne peu­vent rem­pla­cer un rendez-vous sala­rial sur le pou­voir d’achat. De la même façon, c’est un choix poli­ti­que de ne pas annon­cer une reva­lo­ri­sa­tion du pou­voir d’achat des fonc­tion­nai­res, même à minima. Syndicalement, l’UNSA Territoriaux au nom de la réduc­tion des défi­cits publics ne sou­tien­dra jamais que l’on demande des efforts sup­plé­men­tai­res à des fonc­tion­nai­res qui gagnent moins de 2000 euros par mois.